À Marseille, un effondrement permanent
Un an après l'effondrement d'immeubles de la rue d'Aubagne, qui a fait 8 morts, la tragédie du mal-logement continue à Marseille. Près de 3700 personnes ont été délogées de leurs appartements dans la précipitation, par craint d'une nouvelle catastrophe. Et les arrêtés de périls et les délogements continuent de pleuvoir. Lire l'article de Pierre Isnard-Dupuysur bastamag.net. Crédit photos : Jean de Peña / Collectif à-vif(s).
Mohamed Goundoul, membre du collectif du 5 novembre, accompagnant hyper-actif des personnes délogées. À droite, une vue de la dent creuse laissée après l'effondrement des 63, 65 et la « déconstruction » du 67 rue d'Aubagne.
Le 5 novembre 2019, place Homère à Noailles. Dès 9h05, soit l'heure de l'effondrement, 9 minutes de silence sont observées spontanément, tandis que sonne la glas d'un clocher voisin. À droite, le soir au même endroit, pendant la prise de parole de la mère de Julien, l'un des disparus du 65.
Au soir de la journée d’hommage, la place Homère, située non loin du lieu de la tragédie, est rebaptisée « place du 5 novembre ». Les torches sont allumées pour la mémoire des disparus, des maisons en cartons circulent dans la foule.
le siège de la société publique d'aménagement est barricadé depuis des mois et cible régulière de graffitis. À droite, Emmanuel Patris, co-président de l'association Un Centre-Ville Pour Tous et membre du collectif du 5 novembre. Il est un ancien urbaniste de la Soleam.
Toufiq est délogé avec sa famille à l’hôtel depuis quelques jours. À droite, l'appartement de la rue d'Aubagne qu'il occupait avec sa belle sœur Karima et les enfants de celle-ci.
Fathi Bouaroua, ancien directeur régional de la fondation Abbé Pierre et représentant d'Emmaüs Pointe Rouge au sein du collectif du 5 novembre. À droite, le 1 rue de la Palud à Noailles, propriété de Marseille Habitat, faisant l'objet d'un arrêté de péril depuis bientôt un an.
Baya Gherbi, est à l’hôtel depuis le 13 juin 2018. Ses affaires, du moins ce qu'il en reste, sont empilés dans des sacs contre un mur. À droite, le 7 rue Tapis-Vert, dans le quartier de Belsunce, où elle habitait.
Scène de rue à Noailles. Les anciens 41 et 43 rue de la Palud qui étaient en péril et qui ont été « déconstruits » sur ordre municipal en février 2019.